Un mensonge qui rassure ou une vérité qui dérange ?

Le 28/07/2023 à 20:10

 

Verite mensonge bennett e1537371167160

 

Lorsque j’étais enfant, personne dans mon entourage ne possédait encore d’ordinateur personnel. Vers l’âge de 18-19 ans, j’ai été témoin de l’arrivée de cette grosse bête laide couleur beige pâle qui devait nous transporter vers l'avenir.

J’ai joué à ses jeux archaïques en bonhommes allumettes contenus sur des disquettes molles, au son de la colossale et très déplaisante imprimante à qui me paraissait tout un casse-tête à manœuvrer.

Ma génération est passée d’absolument rien,  nada en frais de technologies numériques à ce que nous connaissons aujourd’hui; c’est à dire un monde parallèle où nous sommes devenus des sortes d’androïdes à l’identité virtuelle.

Assez étourdissant merci! 

Dans ce monde en pleine mutation technologique, si on y réfléchi ne serait-ce qu’un moment, il est facile de sombrer dans l’appréhension existentielle tellement nos vies semblent dorénavant dénaturées et privées d’une simplicité qui semble avoir disparue en même temps que le gros bon sens.

Il est assez naturel de jongler périodiquement avec une sorte de désespoir et d’avoir envie de baisser les bras par rapport à l’avenir tellement tout cela nous dépasse.

Il est difficile de faire le lien entre notre propre jeunesse versus celle de nos ados, ce qui crée de l’inquiétude par rapport à leur avenir et celle de nos futurs petits enfants.

Comme si ce n’était pas assez, la menace de la « fin du monde » climatique est maintenue au-dessus de nos têtes tel un gros nuage noir chargé de puissance destructrice, pendant qu’on nous montre tout bonnement des gens en train de créer des mutations génétiques de virus mortels dans les laboratoires.

Parallèlement, l’intelligence artificielle que nous avons créé sidère les plus allumés parmi nous, qui n’en saisisse même pas la portée et les implications ! 

Le poids anxiogène que porte notre génération est très considérable.

Dans ces conditions, facile de perdre complètement la foi en notre civilisation qui est confrontée à des enjeux totalement nouveaux et quasi insaisissables.

Ajoutez dans ce mix l’éternel tendance à la corruption et la soif de pouvoir de l’humain; c’est véritablement assez pour baisser les bras et songer à s’enfermer dans une « cabine » au fond des bois.

Mais le plus dangereux dans tout cela, c’est de devenir si apeurés et désorientés, au point de vendre notre autonomie au premier venu qui nous promette un tant soi peu de réconfort au milieu de tous ces bouleversements.

Cet adage résume bien le phénomène:

«Lorsque les gens ont peur, il ne feront pas qu’accepter le totalitarisme; il le demanderont.»

En centralisant le pouvoir, nous croyons rendre l’action que nous jugeons urgente plus efficace, quand, en fait, nous facilitons à notre plus grand péril les dérapes de la nature humaine que le pouvoir tend inévitablement à corrompre.

Les 80 millions de morts sous Mao pourraient nous en parler longuement.

La subsidiarité, ce mot compliqué, est un principe en fait très simple qui signifie que les décisions doivent être prises le plus près possible des gens qui en seront affectées.

C’est le bouclier qui doit nous servir de protection contre la centralisation des pouvoirs. Une multitude de plus petites cellules autosuffisantes et dynamiques seront beaucoup plus résilientes qu’un unique et gigantesque planning mondial qui met tout le monde à la merci de ses dérives idéologiques et de sa corruption latente.

Nous allons devoir mobiliser beaucoup de courage dans les décennies à venir pour résister à l’inéluctable raz-de-marée socialiste qui est à nos portes.

Nous devrons lutter pour conserver notre liberté sur nos vies, nos familles, nos communautés, et notre pays même, comme les événements des dernières années nous le laissent abondamment pressentir.

COMMENT CHANGER LE MONDE, SI LE MONDE NE VEUT PAS CHANGER ?

 

J’ai écouté un film qui dérange, mais qui donne aussi espoir que nous avons le pouvoir de changer les choses.

THRIVE (prospérer en version française), est un film qui aborde l’histoire avec un regard qui tente de démontrer comment tout a été ficelé de mensonges destinés à maintenir l’emprise d’une poignée d’hommes riches.

Un film qui nous rappelle notre capacité à changer l’ordre des choses et même notre devoir de changer les choses.

PENDANT QUE LE CHAT DORT, LES SOURIS DANSENT!

 

Il n’est pas étonnant que les tactiques éthiquement douteuses se perpétuent dans les entreprises assoiffées de statu quo qui misent justement sur le consommateur endormi.

Elles comptent sur votre paresse, votre « je-m’en-foutisme » ou pire votre inconscience afin de vous faciliter les décisions non judicieuses dans les faits, mais en apparente cohérence avec vos habitudes ou vos croyances.

Il suffit de dire que le vin est bon pour le cœur pour que l’alcoolique en consomme davantage ou du moins se réconforte dans ses mauvaises habitudes de vie.

Les entreprises qui font de la mascarade verte ou des faux rabais savent mieux que vous ce qui est bon pour vous.

Il suffit de prétendre que le produit est écologique, économique ou en solde, et voilà le consommateur dupe prêt à croire les prétentions sans plus de vérification. Oui les médias sociaux aident à rétablir la balance, mais nous n’exerçons pas assez de vigilance collective sur le phénomène des entreprises productrices de « mensonges qui rassurent ».

Peut-être que je rêve en couleurs, mais je refuse de baisser les bras. Ma pratique de marketing éthique et responsable me rappelle que l’appât du gain pour certaines entreprises est trop fort.

Lorsque la performance de l’entreprise est le seul guide, les employés dérivent eux aussi. Mais chaque entorse aux valeurs d’un employé est un pas de plus vers sa démission éventuelle.

Parce qu’il faut le dire, pour plusieurs employés et citoyens, les mensonges sont de plus en plus dérangeants. Notre défi est surtout de savoir quelle est la vérité et qui croire?

 

« Greenwashing »: La d’éco-verte du nouveau millénaire?

 

Je viens de terminer l’étude de 5 rapports très volumineux préparés par les étudiants de grandes universités québécoises pour la stratégie marketing d’un organisme sans but lucratif qui représente plus de 2000 membres dans cinq secteurs combinés de l’environnement.

Par contre, le thème « vert » cette année m’a permis de me rappeler à quel point, le vert est tendance. Un peu trop d’ailleurs, car il donne naissance à un véritable phénomène que les anglophones nomment le « greenwashing » ou la mascarade écologique pour emboîter le pas de l’Office de langue française.

Je dois aussi avouer que les vœux pieux sont très faciles à formuler lorsqu’il s’agit de stratégies à saveur écologique.

Pour les uns très « verts », les entreprises sont coupables avant de commencer et pour les autres néocologiques « néophytes de l’écologie » la vie est en « vert » printemps à l’année.

Vraiment fascinant cette nouvelle industrie basée sur les nouvelles technologies environnementales et les services de tous acabits pour un environnement plus vert.

La tendance se voit aussi dans les entreprises en démarrage. Juste dans les groupes de nouveaux entrepreneurs, les écoconsultants germent comme des graines d’espoir pour notre avenir.

Il faut s’en réjouir, car la formation et la passion que ces écoconsultants possèdent est un signe que le développement durable ne sera pas juste une mode, mais un mode de vie qui aidera les entreprises à relever le défi de la réduction de la pollution.

Bref, le monde en crise économique n’est pas en crise écologique et cela est rassurant. Le pari n’est pas gagné, mais les pronostics sont encourageants.

La relève est là et les jeunes sont hyper conscientisés à l’urgence d’agir. Il n’est pas rare d’entendre un jeune chicaner son parent pour un geste anti écologique comme le simple fait de laisser couler l’eau du lavabo pour un brossage de dents ou un papier qui devait aller au recyclage et qui a fini dans la mauvaise poubelle.

Toute une génération verte qui veille comme un « green squad » ou une escouade verte à changer les habitudes une à une.

Ma crainte justifiée et partagée par plusieurs, c’est de voir des entreprises abusées de l’appellation « verte », s’il en est, impunément.

Pour ces entreprises qui confondent le marketing écologique et le « greenwashing », l’abus existe vraiment, n’en doutez pas.

Soyez vigilants sur les prétentions vertes, car il ne suffit pas de le dire pour le devenir ou l’être. Dénoncez aussi les malversations, c’est la seule façon de contrecarrer les fraudeurs et usurpateurs du « vert ».

Je suis donc à titre de marketeur, très concernée par toutes les tactiques à saveur écologique. Je crois que l’abus du « vert » fini par noyer les vrais messages et détourner l’attention de l’action.

Se donner bonne conscience en achetant un produit habillé en vert ou aux prétentions vertes ne fait qu’encourager les usurpateurs. Comment faire pour devenir plus habile à les découvrir?

Il y a des initiatives en ce sens. Prenez les « Amis de la terre » qui ont mis en  place le prix « Pinnochio » pour dénoncer les mauvais joueurs.

Peut-être qu’une initiative similaire en sol québécois et/ou canadien pourrait être lancée? Qui veut prendre le relais? Allez-y, un petit en « vert » et contre toutes…les mauvaises entreprises.

Entre temps, svp les accrocs du « vert » faites la part des choses et cessez de frapper à bras raccourcis sur les entreprises qui essaient vraiment de faire des efforts.

Prenez Cascades par exemple, c’est une entreprise modèle pour l’environnement qui promeut les valeurs de l’environnement depuis sa naissance elle-même basée sur le recyclage.

Ils ont même un microsite Internet qui s’appelle www.petitgestevert.ca pour promouvoir le changement des mentalités.

Les premiers à offrir les papiers hygiéniques recyclés et la liste est aussi longue en matière d’initiative écologique que vous l’imaginez.

Une très bonne amie à moi est une disciple convaincue du développement durable (avant même que le terme ait été médiatisé) et son passage chez Cascades est resté sa mission de vie et son parcours professionnel a toujours été axé sur la protection de l’environnement.

Il y a des puristes qui critiquent continuellement les initiatives de Cascades en matière de promotion. Si n’est pas un sac recyclage acheté en Chine ou une voiture hybride offert en 1er prix, peu importe leurs idées, ils s’en trouvent pour les pointer du doigt.

C’est franchement décourageant.

Entre les vœux pieux et les prétentions vaporeuses, rappelez-vous qu’avant de lancer la première pierre, ramassez-donc le premier déchet!

Sur ce, bonne d’éco-verte!

 

 

L’allégorie de la grenouille, vous connaissez?

 

 

Si vous plongez une grenouille (pas pour de vrai, c’est une allégorie, ne l’oubliez pas) dans un chaudron d’eau bouillante, que fera-t-elle?

Elle se débattra et essayera de sortir du chaudron avec l’énergie du désespoir.

Prenez la même grenouille (ou une autre si la bette de la première ne vous revient pas) et placez-la dans un chaudron d’eau froide.

Que fera-t-elle?

Elle restera tranquillement là à vous regarder.

Maintenant, allumez le feu sous le chaudron, progressivement.

Augmentez la température de quelques degrés à la fois. Que fera notre grenouille? Rien! Elle restera tranquillement là, s’adaptant au changement de température. Augmentez encore un peu la chaleur. La grenouille ne bougera pas. En fait, elle restera docilement dans l’eau devenue bouillante et mourra, car elle se sera habituée progressivement, à petit feu, à cette situation intolérable.

Cette allégorie est un classique qui illustre comment, petit à petit, on en vient à tolérer une situation qui autrement serait perçue comme insoutenable, stupide, humiliante, inhumaine, etc.

Ainsi, grâce à cette stratégie, nous en sommes venus à tolérer les bâillons d’un gouvernement inepte, les discours tendance sur la tolérance à tout prix, les décisions irrationnelles de gouvernements tous plus absurdes les uns que les autres.

Nous tolérons les injustices sociales, l’intégrisme économique, les génocides, la violation des droits humains. Nous en sommes venus à supporter un niveau « tolérable » de souffrances prétextant que c’est normal, acceptable, bref : tolérable.

Notre faculté d’adaptation nous a joué un mauvais tour. C’est bien de s’adapter, mais parfois, il faut agir, réagir, fermement s’il le faut, afin que la tolérance reste une qualité et non un sauf-conduit permettant un laxisme lâche menant à une abdication citoyenne.

À mon avis, la tolérance telle que nous la pratiquons actuellement risque de se solder par le musellement du bon sens ordinaire.

Il faut impérativement retrouver un esprit critique concernant l’univers parfois carrément ridicule dans lequel nous baignons paresseusement.