Je viens de terminer l’étude de 5 rapports très volumineux préparés par les étudiants de grandes universités québécoises pour la stratégie marketing d’un organisme sans but lucratif qui représente plus de 2000 membres dans cinq secteurs combinés de l’environnement.
Par contre, le thème « vert » cette année m’a permis de me rappeler à quel point, le vert est tendance. Un peu trop d’ailleurs, car il donne naissance à un véritable phénomène que les anglophones nomment le « greenwashing » ou la mascarade écologique pour emboîter le pas de l’Office de langue française.
Je dois aussi avouer que les vœux pieux sont très faciles à formuler lorsqu’il s’agit de stratégies à saveur écologique.
Pour les uns très « verts », les entreprises sont coupables avant de commencer et pour les autres néocologiques « néophytes de l’écologie » la vie est en « vert » printemps à l’année.
Vraiment fascinant cette nouvelle industrie basée sur les nouvelles technologies environnementales et les services de tous acabits pour un environnement plus vert.
La tendance se voit aussi dans les entreprises en démarrage. Juste dans les groupes de nouveaux entrepreneurs, les écoconsultants germent comme des graines d’espoir pour notre avenir.
Il faut s’en réjouir, car la formation et la passion que ces écoconsultants possèdent est un signe que le développement durable ne sera pas juste une mode, mais un mode de vie qui aidera les entreprises à relever le défi de la réduction de la pollution.
Bref, le monde en crise économique n’est pas en crise écologique et cela est rassurant. Le pari n’est pas gagné, mais les pronostics sont encourageants.
La relève est là et les jeunes sont hyper conscientisés à l’urgence d’agir. Il n’est pas rare d’entendre un jeune chicaner son parent pour un geste anti écologique comme le simple fait de laisser couler l’eau du lavabo pour un brossage de dents ou un papier qui devait aller au recyclage et qui a fini dans la mauvaise poubelle.
Toute une génération verte qui veille comme un « green squad » ou une escouade verte à changer les habitudes une à une.
Ma crainte justifiée et partagée par plusieurs, c’est de voir des entreprises abusées de l’appellation « verte », s’il en est, impunément.
Pour ces entreprises qui confondent le marketing écologique et le « greenwashing », l’abus existe vraiment, n’en doutez pas.
Soyez vigilants sur les prétentions vertes, car il ne suffit pas de le dire pour le devenir ou l’être. Dénoncez aussi les malversations, c’est la seule façon de contrecarrer les fraudeurs et usurpateurs du « vert ».
Je suis donc à titre de marketeur, très concernée par toutes les tactiques à saveur écologique. Je crois que l’abus du « vert » fini par noyer les vrais messages et détourner l’attention de l’action.
Se donner bonne conscience en achetant un produit habillé en vert ou aux prétentions vertes ne fait qu’encourager les usurpateurs. Comment faire pour devenir plus habile à les découvrir?
Il y a des initiatives en ce sens. Prenez les « Amis de la terre » qui ont mis en place le prix « Pinnochio » pour dénoncer les mauvais joueurs.
Peut-être qu’une initiative similaire en sol québécois et/ou canadien pourrait être lancée? Qui veut prendre le relais? Allez-y, un petit en « vert » et contre toutes…les mauvaises entreprises.
Entre temps, svp les accrocs du « vert » faites la part des choses et cessez de frapper à bras raccourcis sur les entreprises qui essaient vraiment de faire des efforts.
Prenez Cascades par exemple, c’est une entreprise modèle pour l’environnement qui promeut les valeurs de l’environnement depuis sa naissance elle-même basée sur le recyclage.
Ils ont même un microsite Internet qui s’appelle www.petitgestevert.ca pour promouvoir le changement des mentalités.
Les premiers à offrir les papiers hygiéniques recyclés et la liste est aussi longue en matière d’initiative écologique que vous l’imaginez.
Une très bonne amie à moi est une disciple convaincue du développement durable (avant même que le terme ait été médiatisé) et son passage chez Cascades est resté sa mission de vie et son parcours professionnel a toujours été axé sur la protection de l’environnement.
Il y a des puristes qui critiquent continuellement les initiatives de Cascades en matière de promotion. Si n’est pas un sac recyclage acheté en Chine ou une voiture hybride offert en 1er prix, peu importe leurs idées, ils s’en trouvent pour les pointer du doigt.
C’est franchement décourageant.
Entre les vœux pieux et les prétentions vaporeuses, rappelez-vous qu’avant de lancer la première pierre, ramassez-donc le premier déchet!
Sur ce, bonne d’éco-verte!